Spectateur-Diagnostic

Ausculte l’âme des personnages, dans le seul et unique but de diagnostiquer leur trouble. En fin de spectacle, on peut l’entendre dire : « Lui, le personnage principal, c’est un bipolaire, c’est certain ». Le besoin de réalisme écarte toute considération esthétique. D’ailleurs, le spectateur-diagnostic différencie-t-il l’œuvre scénique de sa propre vie ?


« (…) Saisir l’identité d’Avril fut l’angle récurrent des spectateurs. Identité sexuelle, âge, maladie psy. « Est-ce un enfant autiste ? » a interrogé une spectatrice avertie, qui s’est demandée tout au long de la représentation si l’autisme, c’était ça. De spectatrice-avertie, elle devint spectateur-diagnostic. Alors que le gamin, même s’il tombe parfois en black out, et s’il présente un symptôme physique d’un malaise provenant de l’enfance, il a peut-être eu un simple choc émotionnel après la disparition de sa maman. Et puis, « n’exprime-t-il pas ses peurs pour que son père le prenne dans ses bras ? » s’est demandée une autre spectatrice, avant la fermeture des portes, tard dans la nuit tiède et étoilée de la Carrière. (…) »
EXTRAIT D’UNE CRITIQUE COLLABORATIVE DE SPECTACLE AUTOUR D’AVRIL
Expérience : théâtre ONYX — 2
Collecte : menée par Les Collectors, lors d’une soirée « Critique du spectateur » autour du spectacle Avril, Cie LTK Production, 22 mars 2019, ONYX/ LA Carrière ».
Géocalisation : ONYX-La Carrière, Saint-Herblain (France)
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