textes de creation

Fatoumata

Un micro , un artiste.

Une jeune femme , un discours

des paroles en l’air

Une personne en plein désespoir

Souvent détruite par le crack

Une histoire triste

Un décor en bazar

2 personnages qui ne comprennent pas

Un destin qui se trace

Une élégance jamais vue

Une pièce de théâtre comique, tragique et Réaliste

Des cris de haine et de joie

peut-être que son monde…

Ne s’écroulera pas.

Émotions, tout au long.

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Sarah

J’ai acheté des billets pour le concert du chanteur préféré de Kevin (mon mec). J’ai aussi payé le déplacement, le resto et les glaces. En arrivant là-bas, ça avait l’air bien. Lorsque le chanteur est arrivé, je me suis rendue compte que ça ne me faisait pas le même effet qu’aux autres spectateurs. Le concert n’a duré qu’une heure et demie mais m’a paru durer une éternité. Kevin était aux anges. Je me suis rendue compte que j’avais dépensé beaucoup d’argent pour quelque chose que je n’avais pas envie de faire et qu’il m’arrivait souvent de faire les choses uniquement pour les autres.

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Alexis

Un soir, je m’ennuyais et j’ai allumé la télé. Au hasard : NRJ 12.

Ils présentaient une nouvelle émission de télé-réalité, «  Allô Nabilla, ma famille en Californie ». J’ai commencé à regarder car je suis fan de ces émissions. Pourtant, au bout de 20 minutes, je me suis demandé : « Comment peut-on diffuser un ramassis de conneries pareilles ? Que des potiches (…). »

Depuis, j’en ai regardé quelques-unes mais en ayant toujours une position critique. Je suis sans doute devenu un spectateur mauvais, qui critique la télé-réalité. Par la même occasion un spectateur grossier, car je critique, mais toujours en disant des grossièretés. Et dire que ça fait augmenter les audiences des chaînes… Plus jamais ! Quoique… Je reste toujours à regarder ces émissions : au fond de moi, je veux savoir la fin. Je suis très indécis.

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Carine

Le spectacle qui m’a le plus transformé est celui d’une lecture : Mme Bovary. Un choc ! La lecture est un spectacle mental fait d’image (dans la tête). La lecture de Flaubert produit des images. C’est un « grand » auteur, un auteur clasique. Quand je l’ai lu la première fois, j’avais 15 ans je crois. Je vivais enfermée dans mes livres. Je les écoutais. J’avais peu de contacts avec l’extérieur. Les autres n’existaient pas.

Madame Bovary, c’était moi. Son imagination était mienne, elle s’enflammait au moindre signe du réel. Un regard un peu appuyé d’un garçon, et je me délectais des heures… Je m’imaginais tout ce qui pouvait m’arriver… Avec lui… Grâce à elle.

Après, je l’ai étudié, Madame Bovary. A la fac. Presque dix ans après. Et j’ai compris l’ironie de Flaubert. Il se foutait de la gueule de la p’tite bourgeoise incapable de voir la réalité.

N’empêche que j’ai eu mon capès avec ce « grand » livre. L’ironie, je l’avais comprise. Puisque je l’avais vécue.

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Correspondances

Le 25 novembre 2014

Bonjour,

Je m’appelle Yohana et je travaille désormais avec Alexis en binôme.

En classe nous avons lu Incendies de Wajdi Mouawad, et j’aimerais savoir si vous connaissiez cet ouvrage. Si oui, qu’en avez-vous pensé ?? Si non, vous serait-il possible de le lire pour mardi prochain ?

J’attend votre réponse prochainement pour vous donner plus d’informations.

Bonne journée :) Yohana


Le 4 décembre 2014

Bonjour Yohana, je n’ai pas lu ni vu Incendie, pas eu l’occasion :) Vous m’en parlerez mardi 16 décembre (et non le 9, y a eu une erreur sur cette date, le 16 était prévu depuis belle lurette). Je suis impressionné par votre avidité théâtrale !

Joël


Le 10 décembre 2014, 21h15

Saint-Nazaire

Cher Alexis,

Votre lettre me rend perplexe. Vous vous adressez à un soi-disant cultureux, mais qui trimballe ici et là sa culture émiettée, trouée, fait de bric et de broc. Un idiot culturel, en somme, qui ne cesse de constater ses manques, qui a même laisser tomber cette idée de rattraper son retard.

Pour revenir à votre belle lettre, vous vous doutez bien que je n’ai ni lu Shakespeare ni vu son adaptation par Nathalie Béasse, au jolie nom de Rose. Il s’en aurait fallu d’un curieux hasard qu’on ait, tous les deux, vous seize années et moi quarante cinq, la même culture au moment même de notre rencontre.

En somme nous ne vivons pas sur la même planète.

Shakespeare, je connais, bien sûr, mais personne jusqu’à présent ne m’a donné envie de le lire. Il y a dix ans je suis tombé sur les belles, très belles premières pages de Roméo et Juliette et le livre fut perdu à jamais lors d’un déménagement. Depuis ? Rien. Pour que je lise Shakespeare il me faut un passeur, quelqu’un qui me donne faim. Quelqu’un qui me donne envie de plonger dans un texte comme on plonge dans l’eau tiède de la mer en été.

En somme j’ai besoin qu’on me prenne la main et qu’on plonge ensemble tête première.

Je rêve d’entendre un lecteur de Richard III qui me parle de sa lecture. De la façon dont cette lecture l’a bousculé, au sens de quelque chose qui a surgi et qui l’a transformé.

Je rêve d’un lecteur qui narre comment sa lecture de Richard III a bougé à la vue de son adaptation théâtrale.

Je rêve enfin de lire votre description et votre vision de l’adaptation théâtrale de Richard III, et, pourquoi pas, vos propositions d’amélioration de la mise en scène : le spectacle est vivant, profitez-en ! Car j’imagine que vous en êtes pas très satisfait, de Rose. Que vous aviez déjà, n’est-il pas, votre spectacle en tête avant de voir la proposition de Nathalie Béasse.

C’est donc un mouvement en trois temps que je sollicite par la présente, votre réception de Richard III, votre vécu de spectateur face à l’adaptation théâtraleI, vos proposition de mises en scène pour améliorer tout ça.

Il y a Shakespeare, il y a Richard III, il y a Rose, il y a vous, il y a moi et il y en aura d’autre. Prendrez-vous le risque de casser cette jolie chaîne ?

Oui je sais, c’est de la sueur et des nuits sans sommeil, mais c’est tout l’art de la transmission. Une mise en abîme. Qui donnera, peut-être, un nouvel élan, du peps à notre correspondance.

Allez, rien n’est fini, tout commence !

En attendant de vous lire,

Joël Kérouanton


Le 14 décembre 2014, 21h15

Cher Joël KEROUANTON.

Je vous remercie pour cette lettre bien ordonnée (pour ma part). Yohana et moi allons essayer de vous résumer Roses de Nathalie BEASSE.

Cette piece est composée de plusieurs reconstitutions historiques. (Yohana : j’ai remarqué que l’un des comédiens était l’acteur qui jouait le prof de physique chimie dans PEP’s, je ne sais pas si vous connaissez :D il s’appelle Etienne comme notre professeur principal :D)

Par exemple, pour le contexte, nous avons une scène de guerre, qui, à la base, est tragique mais elle en devient comique car ces personnes se déshabillent pour faire cette pseudo-guerre.

Apres je ne sais pas pourquoi je vous ai parlé de Richard III de William SHAKESPEARE mais je trouve qu’il y a un point commun avec le contexte de guerre et de hiérarchie.

Après on pourrait faire une autre interprétation avec les personnes du groupe. Ce serait une bonne idée pour ma part et on pourrait en parler plus tard :)

Bonne journée a vous en attendant votre reponse.

Alexis et Yohanna.